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Claude Damany, éleveur de porcs, pas DRH, quoique !

Claude Damany est éleveur de porcs à Langoat, dans les Côtes d’Armor, en GAEC avec son fils. Ils sont à la tête d’une équipe de 3 salariés, à qui une attention particulière est accordée par conviction, par respect pour le métier de salarié d’élevage et pour fidéliser l’équipe.

Éleveur, pas DRH

Lorsqu’on choisit d’être éleveur de porcs, on ne choisit pas d’être directeur des ressources humaines d’une entreprise. C’est la raison pour laquelle Claude Damany a opté très tôt pour la formation continue en recrutement, en management, en gestion de personnel : « Je n’ai pas appris cela à l’école, c’est plus tard que je me suis intéressé à gérer mon équipe avec méthode et discernement ». Installé en 1987, il est devenu, en 1990, employeur de Xavier, puis de Romain il y a 10 ans et de Gaëtan en 2015, toujours salariés dans l’entreprise. « Il n’y a pas de recettes, mais je considère qu’une équipe se gère dès l’offre d’emploi, qui doit donner envie. » C’est alors que Claude détaille précisément le travail et les tâches du salarié recherché. Si l’embauche est conclue, il fait preuve de patience. Il sait que le nouveau salarié ne sera au top immédiatement. Il prend le temps d’échanger avec tous les collaborateurs pour déceler ce qui pose problème au travail et met en place les mesures d’amélioration. Les réunions programmées servent à cela. Parfois, ce sont les salariés eux-mêmes qui réclament une réunion d’équipe. Les échanges avec les personnes de l’extérieur, qui viennent à l’élevage, sont également utiles : « J’entends les frustrations de salariés d’ailleurs. Les miens peuvent avoir les mêmes. Cela me fait réfléchir et m’oblige à anticiper sur des problèmes potentiels.»

En porc, il existe de la souplesse dans l’organisation du travail et dans la gestion du temps. Claude en profite pour faciliter la vie de ses salariés. Une heure pour une leçon de conduite, un imprévu familial à gérer, il tolère si c’est compatible avec le travail à faire.

Envie de travailler

« Je veux qu’en se levant le matin, mes salariés aient envie de venir travailler ! » C’est pour cela que le vestiaire, les douches, la machine à laver les vêtements de travail, le local de pause ne sont plus des sujets. C’est comme ça. Comme dans la plupart des entreprises en France. Quand employeurs et salariés parviennent à partager leurs priorités et leurs contraintes, l’ambiance de travail est apaisée et les conditions sont réunies pour travailler ensemble. « Les meilleurs ambassadeurs de l’élevage sont nos salariés et nos stagiaires. » Claude en prend soin. Sans se forcer. Avec humanisme.